Page:Sade - Les Crimes de l’amour, 1881.djvu/191

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resté bien au-dessous de ce qu’il pouvait faire ; et, sur-le-champ, il recommence de plus belle… Croyez-moi, qui que vous soyez, ne touchez pas à ces livres. Quant à ceux qui les pourraient lire par plaisir, ceux-là ne les lisent pas ; ils sont au bagne ou à Charenton. »

M. Frédéric Soulié, dans les Mémoires du Diable, a dit en passant un mot des écrits de Sade : « Immonde assemblage de toutes les ordures et de tous les crimes. »

Charles Nodier raconte dans ses Souvenirs, qu’ayant été arrêté et enfermé au Temple, le hasard lui donna le marquis pour l’un des compagnons de la première nuit de sa captivité ; mais chacun sait que l’imagination joue le plus grand rôle dans les récits du spirituel académicien, et nous pouvons regarder comme certain que cette rencontre n’a jamais eu lieu. Voici d’ailleurs le récit de Nodier :

« Je ne remarquai d’abord en lui qu’une obésité énorme qui gênait assez ses mouvements pour l’empêcher de déployer un reste de grâce et d’élégance dont on retrouvait des traces dans l’ensemble de ses manières et de son langage. Ses yeux, fatigués conservaient