Page:Sade - Les Crimes de l’amour, 1881.djvu/205

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Les notes présentent des faits curieux, mais d’une exactitude suspecte. L’auteur ne doute pas que son ignoble badinage ne produise des fruits honnêtes : « Lorsqu’il s’agit du bien, qu’importe comment on l’opère ? N’avez-vous jamais pris de poison pour vous guérir ? »

La pièce a été certainement imprimée après l’an 1796, date que semble désigner le chiffre de 5796 ; les vers suivants en sont la preuve :

    Buonarparte règne en maître,
    À sa guise il nous fait des lois,
    Puis, en despote, il nous les donne.
    Petit-fils d’un petit bourgeois,
    Assis sur le trône des rois,
    Que lui manque-t-il ? la couronne.

Ce n’était qu’à l’époque du Consulat qu’il était possible de s’exprimer de la sorte.

Des notes sont remplies de traits mordants contre les hommes de l’époque. En voici deux échantillons : « Notre Brutus de Douay (Merlin), de mauvais mari, devint mauvais père, autant qu’il était mauvais Français. — Notre Caïn (J.-M. Chénier) dénonça son frère Abel, et le fit assassiner, non par la jalousie de ses succès, mais pour avoir ses