Page:Sade - Les Crimes de l’amour, 1881.djvu/215

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L’Histoire de l’art pendant la Révolution, écrite par M. J. Renouvier et publiée par M. A. de Montaiglon, parle d’un frontispice gravé par Chéry et qui est peut-être destiné « à un de ces livres infâmes d’un maniaque qui souilla l’époque de la liberté. »

En 1835, un spéculateur en librairie eut l’idée de faire écrire un roman très-mal fait qu’on intitula Justine, ou les Malheurs de la vertu, avec une préface par le marquis de Sade (on donna en effet un extrait de la préface). 2 vol. in-8º. Cette narration, où figuraient des voleurs et des garnements de la pire espèce étalant des principes fort peu édifiants, fut, dit-on, rédigée par un auteur d’un ordre infime, le fécond Raban, publiée par un éditeur nommé Bordeaux (Fr.-M. J.) Ce livre fut annoncé publiquement ; le scandale fut grand : l’autorité intervint, et l’éditeur, traduit en justice, fut condamné à six mois de prison et 2.000 francs d’amende.

Il existe un ouvrage de Restif intitulé l’Anti-Justine. Au Palais-Royal, chez feue la veuve Girouard, très connue, 1798, 2 par-