Page:Sade - Les Crimes de l’amour, 1881.djvu/240

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immorales, les plus licencieuses de Sade, écrites de sa propre main, celles dont le procès-verbal constatait la destruction, commencèrent à arriver à Paris une à une. Plusieurs de ces autographes furent achetés à grand prix par la Bibliothèque royale, où plusieurs personnes les ont vus, mais d’où ils ont disparu, à ce qu’on assure, du moins les principaux. On prétend que c’est le fonctionnaire qui avait dressé le procès-verbal de destruction de ces papiers qui s’en était emparé. »

Nous ferons toutefois observer ici que, Sade étant mort à la fin de l’an 1814, Napoléon, alors à l’île d’Elbe, n’eut rien à ordonner à l’égard des manuscrits en question ; pendant les Cent-Jours, il ne trouva pas sans doute le temps de songer à cet objet.

Un bibliophile parisien (M. H. B.) possède entre autres autographes et documents relatifs à Sade, le projet d’un lupanar projeté par le marquis ; il trace la disposition de la maison entière, le vestibule, les appartements des femmes, les chambres de torture (chacune de ces chambres est consacrée à un supplice spécial) ; il n’oublie point le cimetière où