Page:Sade - Les Crimes de l’amour, 1881.djvu/249

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duisant un document fort peu connu aujourd’hui et qui est un témoignage du civisme dont le citoyen Sade jugea prudent de donner des gages à une époque critique.

Un bibliographe anglais, M. Pisanus Fraxi, dans le très curieux volume qu’il a intitulé : Index librorum prohibitorum (London, 1878, in-4) signale, page 422, un ouvrage inédit de Sade ; il est la propriété du marquis de V., dont le grand-père l’acheta à un nommé Armoux de Saint Maximin qui assistait à la prise de la Bastille et qui trouva cette production dans la chambre où le marquis avait été enfermé.

Le manuscrit en question se compose d’une suite de morceaux de papier, ayant un centimètre de large et qui, attachés les uns au bout des autres, forme un rouleau de 12 mètres de long. Chaque morceau est écrit des deux côtés ; l’écriture est tellement fine qu’elle ne peut être lue qu’avec l’aide d’une loupe. Après une préface, vient le récit, divisé en 52 chapitres, des faits et gestes d’une association d’individus des deux sexes ayant à leur disposition des sommes énormes et deux splendides maisons de campagne aux