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Page:Sade - Les Crimes de l’amour, 1881.djvu/56

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déjà beaucoup trop d’ennemis, monsieur ; ne cherchez point à en accroître le nombre. Excusez ma franchise, j’ai acquis le droit, par mon âge et par mes travaux, de vous parler comme je le fais ; l’estime dont vous m’honorez m’y autorise……

Ah ! croyez-moi, gardez-vous de laisser soupçonner que l’amour puisse entrer pour quelque chose dans les troubles que vos rigueurs excitent. Le Français courbe avec peine sous le joug d’un ministre étranger ; quelque grand que vous puissiez être, le sang de sa nation ne coule pas dans vos veines, et c’est un grand tort à ses yeux quand on veut prétendre à le régir ; amis, ennemis, tout vous condamne, tout attribue au désir de vous élever les malheurs dont vous affligez la France.

On connaît vos prétentions à vous dire issu de la seconde race de nos rois, et à revendiquer la couronne à ce titre sur les descendants de Hugues Capet. Admettons un instant cette idée, la favoriserez-vous en rompant d’illustres alliances pour en contracter une si forte au-dessous de vous ?

Ainsi, soit que vous aspiriez au plus haut