tant ; que mon exemple t’encourage…. Raunai, m’aimes-tu assez pour consentir à ne plus me revoir…….. assez, pour me perdre à jamais ?
— Juste ciel !
— Écoute-moi, Raunai, ne t’alarme pas sans être instruit ; je vais te proposer un acte de vertu : ton âme accepte, je l’entends. Nos bourreaux n’ont qu’un objet ; c’est de savoir quel est le chef…. quel est le principal moteur de tout ceci.
Va trouver le duc de Guise ; dis-lui que le seul désir de sauver un ami qui n’est point coupable, t’a fait franchir tous les obstacles qui se trouvaient à pénétrer dans Amboise ; assure-le de l’innocence de mon père ; dis-lui que bien plus craint qu’aimé dans le parti, Castelnau ne s’est jamais occupé que de le trahir et de se donner au roi ; dis-lui que toi seul est au fait de tout, et que sous l’unique clause qu’on rendra le baron à sa fille, tu es prêt à tout révéler.
Donne ta liberté pour garant de ta parole ; dis que tu veux remplacer le baron dans les fers, que tu t’offres au supplice qu’on lui a préparé, si tu ne dévoiles pas ce qu’on