Page:Sade - Les Crimes de l’amour, 1881.djvu/92

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offres ; mais il faut que ce que vous avez à me dire soit révélé devant Juliette et le baron ; ce sont mes ordres, et je ne m’en départirai point.

Songez à votre parole pourtant, c’est sur votre tête que va s’appesantir la hache levée sur celle de Castelnau, si vous ne découvrez vos complices et vos chefs.

— Ma promesse est inviolable, monsieur, répondit Raunai, mais à quoi sert que Juliette se trouve à cet entretien, et qu’espérez-vous que je vous dise devant elle et son père, puisque je ne m’engage à parler que lorsque l’un et l’autre seront hors de ces murs ?

— Soit, répondit monsieur de Guise, mais il faut avant que je vous entretienne devant eux.

— Juliette chez vous…. elle…. qui me répond ?…. dans cette circonstance…. des fers à Juliette…. la seule idée m’en fait frémir !

— Ai-je besoin de vous pour l’en accabler ? je n’ai qu’un ordre à donner pour en devenir maître.

— Oui, vous pouvez tout, homme cruel ;