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Page:Sade - Les crimes de l'amour, Nouvelles héroïques et tragiques, tome 1, 1799.djvu/143

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Baron, dit le chancelier, il est aisé de voir que vous avez étudié votre leçon. Je me regarderais comme bien méprisable, répondit Castelnau, si ayant à prendre parti dans une affaire qui regarde le salut de mon ame et les intérêts de ma patrie, je m’y étais engagé comme un sot et sans savoir le fond de la question. Lorsque vous fréquentiez la cour, reprit le chancelier, vous me paraissiez moins au fait de toutes ces disputes de controverse. Cela, est vrai, dit le baron, mais j’ai eu des malheurs ; j’ai été fait prisonnier de guerre en Flandre, ces momens de vuide m’ont fait naître l’envie de m’instruire ; je l’ai cru nécessaire, je l’ai fait. À mon retour je passai chez vous, monseigneur, continua le baron en fixant le chancelier ; vous étiez alors dans votre terre de Leuville ; vous me demandâtes à quoi j’avais passé le temps durant ma prison, et lorsque je vous eus répondu que c’était à étudier l’écriture sainte et à me mettre au fait des disputes qui agitaient si fort les es-