Page:Sade - Les crimes de l'amour, Nouvelles héroïques et tragiques, tome 1, 1799.djvu/245

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la lune présente à la comtesse de Nelmours un cercle de génies des deux sexes, en lui demandant la permission de les faire placer au festin préparé pour elle. La comtesse l’accorde, et l’on se met à table.

Dès qu’elle y est, une musique douce et voluptueuse se fait entendre du haut de la voûte, et dans le même instant, vingt jeunes Sylphides descendent des airs, et garnissent la table avec autant d’art que de promptitude. Au bout de dix minutes, d’autres divinités aériennes enlèvent l’ancien service, et le renouvellent avec la même rapidité, paraissant se perdre en remontant dans des nuages qui tourbillonnent sans cesse au ceintre de la voûte, et dont elles ont l’air de descendre chaque fois qu’il faut varier les mets qu’elles en apportent ; ce

    à Paris, adoptassent cette méthode, et surtout n’éclairassent jamais par en bas ; ils éblouissent par ce procédé et n’éclairent point. Comment attendre des succès en s’éloignant autant de la nature ; est-ce d’en bas que partent les rayons de l’astre qui éclaire le monde ?