Page:Sade - Les crimes de l'amour, Nouvelles héroïques et tragiques, tome 1, 1799.djvu/248

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pièces charmantes qui lui sont préparées ; elle y-trouve les mêmes filles qui l’ont baignée et servie en arrivant. Mais de quelle profusion de richesses toutes les parties de cet appartement se trouvent-elles décorées ? La comtesse y voit non-seulement tous les colifichets… tous les bijoux qu’elle a choisis le matin aux foires qui se tenaient dans les avenues, mais même tous ceux qu’elle a desirés… tous ceux où ses regards ont paru se porter avec un peu plus d’intérêt… Elle avance ; une pièce qui ne se trouvait pas dans le plan de sa maison de Paris, s’ouvre aussi-tôt devant elle ; elle y reconnaît le boudoir de Japon qu’elle a vu chez le génie de la Terre, également décoré dans le milieu, d’une table, où se trouve le petit palais de diamans. Oh ! c’est trop fort, s’écrie-t-elle-, et que prétend Ceilcour ? Vous supplier d’accepter ces bagatelles, madame, répond une de ses femmes ; elles sont toutes à vous ; nos ordres sont de les emballer aussi-tôt, et demain à votre réveil tout sera chez vous. — Et même le petit palais