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Page:Sade - Les crimes de l'amour, Nouvelles héroïques et tragiques, tome 2, 1799.djvu/103

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tentions de mylord Granwel, elles sont pures comme son cœur ; adieu, pardonnez si votre fille toute livrée au sentimens de la reconnaissance, peut vous exprimer à peine ceux dont elle brûle pour la meilleure des mères.

Granwel joignit à ces billets deux lettres qui assuraient et Williams et lady Stralson du bonheur qu’il se faisait de réunir deux personnes dont il voulait devenir l’ami le plus tendre, et il chargeait Williams de prendre chez son notaire à Londres, dix mille guinées qu’il le suppliait d’accepter pour présent de noces ; ces lettres étaient remplies d’affection, elles portaient un tel caractère de franchise et de naïveté, qu’il était impossible de ne pas y ajouter foi ; le lord écrivit en même-temps à Gave et à ses amis, d’appaiser la rumeur publique, de calmer le ministre, et de répandre que l’on verrait bientôt à Londres de quelle manière il réparait ses fautes. Le courier repart avec ses dépêches ; Granwel ne s’occupe plus qu’à