Page:Sade - Les crimes de l'amour, Nouvelles héroïques et tragiques, tome 2, 1799.djvu/43

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rentes tout ce qui venait de lui arriver ; elle ne déguisa ni ce qu’elle avait dit pour échapper, ni les engagemens que, dans les mêmes vues, elle avait été forcée de prendre. Excepté l’imprudence d’avoir voulu sortir seule, rien de ce qu’avait fait Henriette ne fut désapprouvé ; mais ses amies s’opposèrent à l’exécution des paroles qu’elle avait données. On décida que miss Stralson éviterait par-tout le lord Granwel avec le plus grand soin, et que la porte de lady Wateley serait exactement fermée aux tentatives de cet impudent. Henriette cru devoir représenter qu’une telle manière d’agir fâcherait infiniment un homme, dont le désespoir pourrait être funeste, qu’au fait, s’il avait commis une faute, il l’avait réparé en galant homme, et qu’elle croyait que d’après cela, il valait mieux l’accueillir que de l’irriter. Elle crut pouvoir répondre que ce serait également l’opinion de Williams ; mais les deux parentes ne se départirent point de la leur, et les ordres furent donnés en conséquence.

Cependant Williams qui avait attendu