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Page:Sade - Les crimes de l'amour, Nouvelles héroïques et tragiques, tome 2, 1799.djvu/50

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qu’il avait rendu à sa maîtresse, en racontant la chose comme il en était convenu avec Henriette chez la Schmit, d’exiger de lui de le mener chez lady Stralson, ou de se couper la gorge ensemble, si son rival n’acquiesçait pas à ses vues ; mais ce projet ne lui parut pas assez méchant. Ce n’est qu’à miss Stralson que Granwel en veut… il est probable qu’elle n’a pas rendu à sa famille les choses comme elle l’avait promis, ce n’est qu’à elle que les refus qu’il éprouve sont dus, ce n’est qu’elle qu’il veut rechercher et punir, et ce n’est qu’à cela qu’il doit travailler.

Quelques fussent les précautions qu’on se proposât de prendre chez lady Wateley, il ne s’agissait pourtant pas de se renfermer ; moyennant quoi lady Stralson et sa fille n’en faisaient pas moins les courses qu’exigeaient leurs affaires dans Londres, et même celles qui ne pouvaient contenter que leur plaisir ou leur curiosité. Lady Wateley mieux portante, les accompagnaient au spectacle ; quelques amis s’y trouvaient avec elles ;