Page:Sade - Les crimes de l'amour, Nouvelles héroïques et tragiques, tome 4, 1799.djvu/170

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de Franval, chaque jour ajoute à l’incroyable estime que vous êtes fait pour mériter ; et quelques grandes qualités que je vous aie reconnu jusqu’à présent, je l’avoue, je ne vous savais pas encore celles de faussaire et de calomniateur. — Ah ! vous niez ? — Point du tout ; je ne demande qu’à être convaincue ; nous ferons nommer des juges… des experts ; et nous demanderons, si vous le voulez bien, la peine la plus rigoureuse pour celui des deux qui sera le coupable ? — Voilà ce qu’on appelle de l’effronterie : allons, j’aime mieux cela que de la douleur… poursuivons. Que vous ayiez un amant, madame, dit Franval, en secouant l’autre partie du porte-feuille, avec une jolie figure et un ennuyeux époux, rien que de très-simple assurément ; mais qu’à votre âge vous entreteniez cet amant, et cela à mes frais, c’est ce que vous me permettrez de ne pas trouver aussi simple… Cependant voici pour cent mille écus de mémoires, ou payés par vous, ou arrêtés de votre main en faveur de Valmont ; dai-