Page:Sade - Les crimes de l'amour, Nouvelles héroïques et tragiques, tome 4, 1799.djvu/175

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désespoir, on ne vit plus qu’une masse inanimée, que ne pouvaient pourtant abandonner les grâces, la modestie, la pudeur… tous les attraits de la vertu. Le monstre sort, il va jouir, avec sa coupable fille, du triomphe effrayant que le vice, ou plutôt la scélératesse, ose emporter sur l’innocence et sur le malheur.

Ces détails plûrent infiniment à l’exécrable fille de Franval, elle aurait voulu les voir… il aurait fallu porter l’horreur plus loin, il aurait fallu que Valmont triomphât des rigueurs de sa mère, que Franval surprît leurs amours. Quels moyens, si tout cela eût eu lieu, quels moyens de justification fût-il resté à leur victime ? et n’était-il pas important de les lui ravir tous ? Telle était Eugénie.

Cependant la malheureuse épouse de Franval n’ayant que le sein de sa mère qui pût s’entr’ouvrir à ses larmes, ne fut pas long-temps à lui faire part de ses nouveaux sujets de chagrins ; ce fut alors que madame de Farneille imagina que l’âge, l’état, la considération personnelle