Page:Sade - Les crimes de l'amour, Nouvelles héroïques et tragiques, tome 4, 1799.djvu/225

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c’est elle qui se réunit à mes ennemis pour achever de m’écraser ; de tels procédés de sa part peuvent-ils avoir d’autre objet que celui de vous ravoir, et vous aura-t-elle sans vous renfermer ? Plus mes affaires s’enveniment, plus le parti qui nous tourmente prend de la force et du crédit. Or, il ne faut pas douter que votre mère ne soit intérieurement à la tête de ce parti, il ne faut pas douter qu’elle ne le rejoigne dès que je serai absent ; cependant ce parti ne veut ma perte, que pour vous rendre la plus malheureuse des femmes ; il faut donc se hâter de l’affaiblir, et c’est lui enlever sa plus grande énergie, que d’en soustraire madame de Franval. Prendrons-nous un autre arrangement ? vous emmènerai-je avec moi ? Votre mère irritée, rejoint aussi-tôt la sienne, et dès-lors, Eugénie, plus un seul instant de tranquillité pour nous ; nous serons recherchés, poursuivis par-tout, pas un pays n’aura le droit de nous donner un asyle, pas un refuge sur la surface du globe ne deviendra sacré… inviolable, aux yeux