Page:Sade - Les crimes de l'amour, Nouvelles héroïques et tragiques, tome 4, 1799.djvu/93

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dins où sa mélancolie l’avait entraîné, se trouvant seul, et sans armes, fut brusquement attaqué par quatre hommes qui paraissaient en vouloir à sa vie. Son courage ne l’abandonnant point dans une si périlleuse circonstance, il se défend, il éloigne les ennemis qui le pressent… appelle à lui, et se dégage, secouru par les gens de la comtesse, qui arrivent aussi-tôt qu’ils l’entendent. La dame de Sancerre instruite du danger qu’il vient de courir… la perfide Sancerre qui savait mieux qu’une autre de quelles mains partait l’artifice, prie Monrevel de passer dans son appartement, avant que de se retirer chez lui. Madame, lui dit le châtelain en l’abordant… j’ignore quels sont ceux qui menacent mes jours, mais je ne croyais pas que dans votre château on osât attaquer un chevalier sans armes… Monrevel, répondit la comtesse, voyant bien qu’il était encore agité, il m’est impossible de vous préserver de ces périls, je ne puis qu’aider à vous en défendre… On a volé vers vous, pouvais-je davantage ?… Vous