con, parce qu’un jeune homme avec lequel il
trouve deux plaisirs, celui d’être à-la-fois amant
et maîtresse, lui a paru préférable à une fille qui
ne lui promets qu’une jouissance ; il sera un scélérat,
un monstre ; pour avoir voulu jouer le
rôle d’un sexe qui n’est pas le sien, et pourquoi
La nature l’a-t-elle créé sensible à ce plaisir ?
Examinez sa conformation, vous y observerez
des différences totales avec celle des hommes qui
n’ont pas reçu ce goût en partage ; ses fesses
seront plus blanches, plus potelées ; pas un poil
n’ombragera l’autel du plaisir dont l’intérieur tapissé
d’une membrane plus délicate, plus sensuelle,
plus chatouilleuse, se trouvera positivement
du même genre que l’intérieur du vagin
d’une femme ; le caractère de cet homme encore
différent de celui des autres, aura plus de mollesse,
plus de flexibilité ; vous lui trouverez
presque tous les vices et toutes les vertus d’une
femme. Vous y reconnoîtrez jusqu’à leur foiblesse ;
tous auront leur manie et quelques-uns
de leurs traits. Seroit-il donc possible que la
nature, en les assimilant de cette maniere à des
femmes, put s’irriter de ce qu’ils ont leurs goûts ?
n’est-il pas clair que c’est une classe d’hommes
différente de l’autre, et que la nature créa ainsi
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