fantaisies en ont si peu qu’elles ne doivent,
dans le fait, échauffer que de très-jeunes têtes,
pour qui toute rupture de frein devient une
jouissance, c’est une espèce de petite vindicte
qui enflamme l’imagination, et qui, sans
doute, peut amuser quelques instans ; mais
ces voluptés, ce me semble, doivent devenir
insipides et froides quand on a eu le temps
de s’instruire et de se convaincre de la nullité
des objets dont les idoles que nous bafouons
ne sont que la chétive représentation ;
profaner les reliques, les images de
saints, l’hostie, le crucifix, tout cela ne
doit être, aux yeux du philosophe, que ce
que serait la degradation d’une statue payenne ;
une fois qu’on a dévoué ces exécrables
babioles au mépris, il faut les y laisser sans
s’en occuper davantage, il n’est bon de conserver
de tout cela que le blasphême, non
qu’il ait plus de réalité, car dès l’instant qu’il
n’y a plus de dieu, à quoi sert-il d’insulter son
nom ? mais c’est, qu’il est essentiel de prononcer
des mots forts, ou sales, dans l’ivresse
du plaisir, et que ceux du blas-
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