Page:Sade - Philosophie dans le boudoir, Tome I, 1795.djvu/24

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m’ont fait faire…, si tu voyais les jolis sourcils qui les couronnent…, les intéressantes paupières qui les bordent, sa bouche est très-petite, ses dents superbes, et tout cela d’une fraîcheur… Une de ses beautés est la manière élégante dont sa belle tête est attachée sur ses épaules, l’air de noblesse qu’elle a quand elle la tourne… Eugénie est grande pour son âge, on lui donnerait dix-sept ans, sa taille est un modèle d’élégance et de finesse, sa gorge délicieuse…, ce sont bien les deux plus jolis petits tetons…, à peine y a-t-il de quoi remplir la main, mais si doux…, si frais…, si blancs ; vingt fois j’ai perdu la tête en les baisant, et si tu avais vu comme elle s’animait sous mes caresses…, comme ses deux grands yeux me peignaient l’état de son ame… ; mon ami, je ne sais pas comme est le reste. Ah ! s’il en faut juger par ce que je connais, jamais l’Olimpe n’eut une divinité qui la valût… Mais je l’entends… Laisse-nous, sors par le jardin pour ne la point rencontrer, et sois exact au rendez-vous.