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Page:Sadi Carnot - Reflexions sur la puissance motrice du feu, 1824.djvu/113

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teriori, l’avantage des machines à haute pression, supposons de la vapeur formée sous la pression atmosphérique et introduite dans la capacité cylindrique abcd (fig. 5) sous le piston cd, qui joignait d’abord le fonds ab : la vapeur, après avoir fait mouvoir le piston de ab en cd, poursuivra ultérieurement ses effets d’une manière quelconque dont nous ne nous occupons pas.

Imaginons que l’on force le piston parvenu en cd à s’abaisser en ef, sans permettre à la vapeur de s’échapper, ni de perdre aucune por-

    jusque alors, et parce qu’elle peut conduire, étant habilement modifiée, à des résultats vraiment utiles.

    Watt, à qui l’on doit presque toutes les grandes améliorations des machines à vapeur, et qui a porté ces machines à un état de perfection aujourd’hui difficile à dépasser, Watt est aussi le premier qui ait employé la vapeur sous des pressions progressivement décroissantes. Dans beaucoup de cas, il suspendait l’introduction de la vapeur dans le cylindre, à moitié, au tiers, au quart, de la course du piston, qui s’achevait ainsi sous une pression de plus en plus faible. Les premières machines agissant sur ce principe datent de 1778. Watt en avait conçu l’idée dès 1769, et prit patente pour cet objet en 1782.

    Voici une table qui se trouvait annexée à la patente de Watt. Il supposait la vapeur introduite dans le cylindre pendant le premier quart de la course du piston ; puis,