Page:Sadi Carnot - Reflexions sur la puissance motrice du feu, 1824.djvu/38

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par conséquent à un changement de volume ; enfin la condensation s’opérait aussi sans contact de corps de températures diverses. Elle s’opérait en exerçant une pression constante sur la vapeur mise en contact avec le corps B de même température qu’elle. Les conditions du maximum se trouvaient donc remplies. À la vérité les choses ne peuvent pas se passer rigoureusement comme nous l’avons supposé. Pour déterminer le passage du calorique d’un corps à l’autre, il faut dans le premier un excès de température ; mais cet excès peut être supposé aussi petit qu’on le voudra ; on peut le regarder comme nul en théorie, sans que pour cela les raisonnemens perdent rien de leur exactitude.

L’on peut faire à notre démonstration une objection plus réelle, que voici :

Lorsque l’on emprunte du calorique au corps A, pour donner naissance à de la vapeur, et que cette vapeur est ensuite condensée par son contact avec le corps B, l’eau employée à la former et que l’on supposait d’abord à la température du corps A se trouve, à la fin de l’opération, à la température du corps B ; elle s’est refroidie. Si l’on veut recommencer une opération semblable à la première, si l’on veut développer une nouvelle quantité de puissance