Page:Sadi Carnot - Reflexions sur la puissance motrice du feu, 1824.djvu/55

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

également déterminés, la quantité de calorique absorbée ou abandonnée est toujours la même, quelle que soit la nature du gaz choisi comme sujet d’expérience.

Soit, par exemple, un litre d’air à la température 100° et sous la pression une atmosphère : si l’on double le volume de cet air et qu’on veuille le maintenir à la température 100°, il faut lui fournir une certaine quantité de chaleur. Or cette quantité sera précisément la même si, au lieu d’opérer sur l’air, on opère sur le gaz acide carbonique, sur l’azote, sur l’hydrogène, sur la vapeur d’eau, d’alcool, c’est-à-dire si l’on double le volume d’un litre de ces gaz pris à la température 100° et sous la pression atmosphérique.

Il en serait de même, dans un sens inverse, si, au lieu de doubler le volume des gaz, on le réduisait à moitié par la compression.

La quantité de chaleur que les fluides élastiques dégagent ou absorbent dans leurs changemens de volume n’a jamais été mesurée par aucune expérience directe, expérience qui offrirait sans doute de grandes difficultés ; mais il existe une donnée qui est à peu près l’équivalent pour nous : cette donnée a été fournie par la théorie du son ; elle mérite beaucoup de