Page:Sadi Carnot - Reflexions sur la puissance motrice du feu, 1824.djvu/63

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Nous allons maintenant déduire de la proposition générale énoncée pag. 38, un second théorème qui servira de complément à celui qui vient d’être démontré.

Imaginons que le gaz renfermé dans la capacité cylindrique abcd (fig. 2) soit transporté dans la capacité a′b′c′d′ (fig. 3), d’égale hauteur, mais de base différente et plus étendue : ce gaz augmentera de volume, diminuera de densité et de force élastique dans le rapport inverse des deux volumes abcd, a′b′c′d′. Quant à la pression totale exercée sur chaque piston cd, c′d′, elle sera la même de part et d’autre, car la surface de ces pistons est en raison directe des volumes.

Supposons que l’on exécute sur le gaz renfermé en a′b′c′d′ les opérations décrites pag. 39, et qui étaient censées faites sur le gaz renfermé en abcd, c’est-à-dire supposons que l’on donne au piston c′d′ des mouvemens égaux en amplitude à ceux du piston cd, qu’on lui fasse occuper successivement les positions c′d′ correspondantes à cd, et e′f′ correspondantes à ef, et qu’en même temps on fasse subir au gaz, par le moyen des deux corps A, B, les mêmes variations de températures que lorsqu’il était renfermé en abcd : l’effort total exercé sur le piston se trouvera être, dans les deux cas, tou-