Page:Sadi Carnot - Reflexions sur la puissance motrice du feu, 1824.djvu/96

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formation de la vapeur à la température du corps A pour remplir le vide auquel donne lieu l’extension de la capacité : nous supposerons la capacité abef assez grande pour que toute l’eau y soit contenue à l’état de vapeur ;

2o  Éloignement du corps A, contact de la vapeur avec le corps B, précipitation d’une partie de cette vapeur, décroissement de sa force élastique, retour du piston de ef en ab, liquéfaction du reste de la vapeur par l’effet de la pression combinée avec le contact du corps B ;

3o  Éloignement du corps B, nouveau contact de l’eau avec le corps A, retour de l’eau à la température de ce corps, renouvellement de la première période, ainsi de suite.

La quantité de puissance motrice développée dans un cercle complet d’opérations est mesurée par le produit du volume de la vapeur multiplié par la différence entre les tensions qu’elle possède à la température du corps A et à celle du corps B.

Quant à la chaleur employée, c’est-à-dire transportée du corps A au corps B, c’est évidemment celle qui a été nécessaire pour transformer l’eau en vapeur, en négligeant toutefois la petite quantité nécessaire pour reporter l’eau liquide de la température du corps B à celle du corps A.