Ce système des molécules organiques, contre lequel Voltaire ne perdait pas une occasion de s’élever, avait pris dans les idées de Buffon une importance considérable. Les molécules organiques servaient à Buffon, comme nous l’avons vu tout à l’heure, pour expliquer la naissance des infusoires. Il en tirait encore une théorie complète de la génération proprement dite.
Les naturalistes étaient alors divisés sur ce sujet en deux grandes écoles.
Harvey avait posé cette maxime absolue que tous les animaux viennent d’un œuf, et qu’il n’y a qu’une différence apparente entre les vivipares et les ovipares ; ses disciples avaient pris pour devise : omne vivum ex ovo. La fécondité appartenait donc en réalité à l’élément femelle qui remplissait dans la génération une fonction prépondérante.
Bientôt une nouvelle opinion se produisit. Leeuwenhoeck,