Il faut nous borner. Nous n’aurions jamais fini, si nous voulions toucher à tous les sujets scientifiques qui excitaient l’intérêt de Voltaire au fond de son château de Ferney.
Il ne faisait plus d’expériences suivies comme à Cirey, et il se contentait en général de se renseigner sur les travaux des savants : cependant à l’occasion il savait encore recourir à l’observation directe.
Un jour il veut vérifier les traditions relatives aux procédés qu’Annibal a employés pour se frayer un chemin à travers les Alpes ; il fait chauffer de grandes masses de vinaigre, et s’assure que le liquide bouillant désagrège facilement les roches alpestres.
Un autre jour il institue des recherches sur les limaçons ; il voulait contrôler une assertion de Spallanzani, qui avait dit que la tête repousse aux limaces auxquelles on l’a coupée. Il