Leopolde[1] fondroit sur nous
Si l’hyver nous estoit plus dous,
Ou du moins, nous tastant le pous,
Sur un fort il prendroit sa bisque.
Si l’hyver nous estoit plus dous,
L’estat courroit bien plus de risque.
La neige conserve les lys,
Leur blancheur commune la touche ;
En nos jardins ensevelis
La neige conserve les lys ;
Ils n’en seront pas moins jolis.
J’en ay tousjours ces mots en bouche :
La neige conserve les lys,
Leur blancheur commune la touche.
Courage ! voycy des convois[2]
Et de la Beauce, et de la Brie !
Cela tonne de vois en vois.
Courage ! voycy des convois !
Voisin, compere, tu le vois,
Enfin le bon Dieu nous abrie.
Courage ! voycy des convois
Et de la Beauce, et de la Brie !
Il vient avecques force veaux,
Force asnes chargez de farine,
Des choux, des oignons, des naveaux ;
Il vient avecques force veaux.
Ce nous seront des fruits nouveaux,
Dit une bonne pelerine.
Page:Saint-Amant - Œuvres complètes, Livet, 1855, volume 1.djvu/504
Apparence
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.