Pégase enfin n’est qu’un cheval,
Et pour moi je crois, cher Laval[1],
Que qui le suit et lui fait fête
Ne suit et n’est rien qu’une bête.
Morbieu ! comme il pleut là dehors !
Faisons pleuvoir dans notre corps
Du vin, tu l’entends sans le dire,
Et c’est là le vrai mot pour rire ;
Chantons, rions, menons du bruit,
Buvons ici toute la nuit,
Tant que demain la belle Aurore
Nous trouve tous à table encore.
Loin de nous sommeil et repos ;
Boissat[2], lorsque nos pauvres os
Seront enfermés dans la tombe
Par la mort, sous qui tout succombe,
Et qui nous poursuit au galop,
Las ! nous ne dormirons que trop.
Prenons de ce doux jus de vigne ;
Je vois Faret qui se rend digne
De porter ce dieu dans son sein,
Et j’approuve fort son dessein.
Bacchus ! qui vois notre débauche,
Par ton saint portrait que j’ébauche
En m’enluminant le museau
De ce trait que je bois sans eau ;
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Apparence
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