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Page:Saint-Amant - 1907.djvu/118

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go SAINT-AMANT

Encore ce peigne est-il fait D’une arête de sole frite Qu’il trouva dessous un buffet, Montrant les dents à la marmite. Cendre lui vaut poudre d’iris, Dont, pour ragoûter sa Cloris, Le goinfre s’épice la hure ; SaCloris, s’entend sa Margot, Où, quand Priape l’en conjure, Il s’en va dauber du gigot.

Il se sert aussi quelquefois De décrottoir au lieu de brosse ; Ses ongles plus longs que ses doigts, Lui sont des curedents d’Ecosse Pour chenet il n’a qu’un pavé, D’une botte il fait un privé, D’un boucin * d’ail une pistache. D’une seringue un pistolet. D’un compas un fer à moustache, Et d’une rotonde un collet.

Puis quand, pour prendre son repos. Las, et non soûl de la débauche. Il donne le bon soir aux pots En faisant demi-tour à gauche. De sa nappe il fait son linceul*, Un ais qui se plaint d’être seul