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SAINT-AMANT


Aussi l’Olympien la voit d’un front humain ;
Sa colère l’épargne, et jamais le tonnerre
Pour désoler ses jours ne partit de sa main.



SONNET



A Monsieur Des Yveteaux *.


Que de ton beau jardin les merveilles j’admire !
Que tout ce qu’on y voit, que tout ce qu’on y sent
A d’aimables rapports avec le doux accent
De ce divin oiseau qui chante et qui soupire !

Qu’après ces rares sons dont triomphe ta lyre,
Mon oreille se plaît au tonnerre innocent
Que l’on oit * dans ta voûte où ravi l’on descend,
Pour monter en un lieu que seul tu peux décrire !

Que les trésors feuillus de ces rameaux divers,
Formant un beau désordre en leurs ombrages verls,
Me charment les esprits et me comblent de joie !

Et combien la nature on me verrait bénir
Si par un heureux sort, qu’aux arbres elle octroie,
En vieillissant comme eux tu pouvais rajeunir !