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Page:Saint-Amant - 1907.djvu/180

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iSa SAINT-AMANT

Les Tritons, aussi mal taillez, Qu’elles sont cointes * et jolies. De mille agréables folies Chatouillent mes sens éveillez ; Là, l’un qui de souffler se tue, Embouche une conque tortue Au lieu d’un cornet à bouquin, Tandis que l’autre s’évertue A faire ici le Harlequin.

Ils nagent, ils dansent autour Des belles filles de Nérée ; A voir leur façon altérée, Je pense qu’ils brûlent d’amour. Le démon de la convoitise Au fond de leur poitrine attise Un feu qui vit même dans l’eau ; Mais, de peur de quelque sottise. Disons ici : Muse, tout beau !…

Nous voici tantôt arrivés Vis-à-vis de Calpe et d’Abile, Dont la bouche en contes habile Vante les faîtes élevés, Voilà l’une et l’autre colonne ; Ici règne une gent félonne D’Alarbes * traîtres et brigands,