Page:Saint-Amant - 1907.djvu/198

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

1 70 SAINT-AMANT

Des iraits d’un si digne mufle : Le dogue est pourvu d’appas ; Il est jusques au trépas Doux et fidèle à son maître ; Et le barbare, le traître, Montre assez qu’il ne l’est pas.

Donnons-lui donc l’air farouche, En cette rébellion. Non d’un généreux lion. Mais d’un cheval fort en bouche ; Qu’il ait un peu du pourceau ; Et, réclamant le rousseau * Qu’en Parnasse l’on adore. Pour en faire une hydre encore Ebranlons notre pinceau.

La sottise et l’arrogance Composant toutes ses mœurs. Ses moins ineptes humeurs Sont pleines d’extravagance ; Sa fantaisie est sa loi. Son cœur abhorre la foi Dont il a chéri le culte ; Il se plaît dans le tumulte. Et fait la nique à son roi…

Cependant, encor il ose. Sous ses destins avilis,