Page:Saint-Amant - 1907.djvu/319

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PENDANTS. — « Ces monts pendants en précipices » (la Solitude). La Fontaine s’est approprié ce vers : « Un rocher, quelque mont pendant en précipices » (les Deux Chèvres).

PESTERIE. — Mauvaise humeur, humeur de pester.

PÉTUNER. — Fumer du tabac.

PITAUD, — Lourdaud, paysan grossier.

PLANTE. — D’une plante légère, d’un pied léger.

POIVRER. — Saint-Amant dit, en un autre endroit : « Toi, louve, toi guenon, qui m’as si bien poivré… »

POLYXÈNE. — Héroïne du roman de François de Molière, la Polyxène (1632).

POMME-DE-PIN. — Un des anciens cabarets de Paris, déjà célèbre au temps de Villon. Il était situé rue du Pont- Notre-Dame.

PONANT. — « Mot bas et burlesque pour dire le cu. » (richelet). Cf., le mot ponette, usité en Normandie pour désigner l’extrémité du croupion des volailles. Très différent de ponant, occident, ce ponant signifie le pondant, de la forme poner, pondre, lat. ponere. L’ancien français a ponneresse et ponneuse, pondeuse, ponnée, la ponte, etc.

PRÉFIS. — Ainsi, pour la rime, S. -A. écrit-il préfix.

PRESTOLIN. — Saint-Amant abuse ici de sa manie de déformer les mots pour la rime. Il faut lire prestolet, jeune prêtre de mœurs légères.

PRIVÉMENT. — Familièrement.

PUIR. — Ancienne forme du verbe puer. Il est employé encore par Molière : « Il put étrangement son ancienneté » (Femmes sav.).

RAMENTOY (Je me). — Je me remets en l’esprit. Du verbe archaïque ramentevoir.