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Page:Saint-Amant - 1907.djvu/99

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Ce bon Denys*, à qui ma muse
Aucun éloge ne refuse,
Ni jamais n’en refusera
Tant que sa verve durera.

Là, tous les honnêtes ivrognes,
Aux cœurs sans fard, aux nobles trognes,
Tous les gosiers voluptueux,
Tous les débauchés vertueux,
Qui parmi leurs propos de table
Joignent l’utile au délectable,
Sont reçus et traités aussi
Comme des enfants sans souci.

Et pour le dernier où se trouvent
Mille tableaux qui nous émeuvent
A faire ce crime innocent
A quoi la nature consent,
C’est à la cause des pensées
D’où naissent toutes les arsées*,
C’est à celle qui sur les flots,
Le divin germe étant éclos,
Vogua dans un berceau de nacre.
C’est à Vénus qu’il se consacre,
A Vénus, qui s’apprit dès lors
Dans la mer au branle du corps,
Qu’elle exerça depuis sur terre,
Menant une si rude guerre

  • Érections.