tecteur efficace qui peut mettre Satan lui-même sous nos pieds et briser sa puissance, car il n’est rien moins que la sagesse même de Dieu qui peut, quand elle veut, instruire les ignorants : Il est la vertu de Dieu, qui soutient sans peine ceux qui faiblissent et les tire du danger. Aussi, mes frères, toutes les fois que nous avons besoin d’un conseil, recourrons à ce maître ; dans toutes nos actions invoquons ce puissant auxiliaire ; et dans tous les assauts que nous avons à soutenir, remettons le salut de nos âmes entre les mains de ce sûr défenseur. Il n’est venu dans le monde que pour s’y trouver dans les hommes, avec les hommes et pour les hommes, afin de dissiper nos ténèbres, alléger nos fatigues et écarter les dangers qui nous menacent.
Avertissement sur les homélies suivantes.
Les quatre homélies suivantes sont un des premiers
ouvrages de saint Bernard. Bien qu’elles
soient appelées les homélies sur le Missus est, cependant
dans la pensée de leur auteur, c’est-à-dire
de saint Bernard même, elles devraient avoir pour
titre : Homélies sur les gloires de la Vierge Marie.
En effet, dans la préface suivante et dans sa lettre
dix-huitième, à Pierre, cardinal diacre, il s’exprime
en ces termes : « J’ai composé, dit-il, quatre homélies
sur les gloires de la Vierge Mère ; tel est leur titre,
etc. » Dans sa lettre quatre-vingt-neuvième à Oger,
il dit : « Je vous envoie un autre petit ouvrage que
je viens de terminer sur les gloires de la Vierge
Mère. » On peut consulter au sujet de ces homélies
le traité de saint Bernard ou sa lettre soixante-dix-septième
à Hugues, chap. v, tom. II, où il explique
et justifie une pensée qu’il a émise dans la première
de ces homélies.