Page:Saint-Gelais - Oeuvres completes tome 2.djvu/227

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

DE MELIN DE S A I NCT - G E L A YS. 2IO,

Quelque autre monsieur est là
Et je chante fa, sol, la,
Et fais icy du niés.
Au moins dy que tu n’y es’.
Qu’au diable la passion,
L’heure et l’assignation,
Ny qui jamais y viendra
Tant comme il me souviendra
De ce visage de bois 5 :
A Dieu, Belle, je m’en vois !
Par Dieu vous n’aurez de l’an
Moy ny ma guitterre : bran 6 !

i . Jargon mêlé d’espagnol et d’italien. Ces mots ommençoient une chanson accommodée à une danse lommée alors morisque, dansée par des nègres.

L. M.

2. Je fais le personnage de leur valet. l. m.

3. Je n’ai jamais lu grelet qu’ici. On dit trembler e grelot, grelotter, pour trembler de froid.

L. M.

La Monnoye, ami de Ménage, eût dû se rappeler le

hap. cccxxiv de ses Observations sur la langue fran-

’.oise, où il dit du grillon : « Les Poictevins disent un

  • relet, les Angevins un grésillon, et les Normands un
riet.y> — En Berry, on dit un grelet ou un guerlet :

i Lg grelet et le sauter iau, ou, si vous l’aimez mieux, e grillon et la sauterelle. » (G. Sand, la Petite Fa- iette.) p. b.

4. Saltem aliquis veniat qui mihi dicat : abiï

L. M.

L’idée de Sainct-Gelays est bien plus drôle. J. Pain l’a imitée dans sa chanson du Ménage de garçon :

C’est toujours, en ouvrant ma porte,

Moi qui dit que je n’y suis pas. P. B.