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ŒUVRES POÉTIQUES

DIXAIN.


En bonne foy c’est grand péché
De blasmer le loueur des Muses ;
Car le bien où il a tasché[1]
Fait assez pour luy ses excuses.
S’il y a des choses confuses
En son style ou invention,
Est au choisir sain jugement,
Exempt de reprehension,
S’il eust sceu faire mention
De la fin au commencement[2].


SONNET À CLEMENT MAROT[3].


D’un seul malheur se peut lamenter celle
En qui tout l’heur des astres est compris,
C’est, ô Clément, que tu ne fus espris
Premier que moy de sa vive estincelle.

  1. Tascher : travailler à la tâche. p. b.
  2. Eloge mêlé de critique d’un ouvrage conçu dans le genre des Bibliothèques de Lacroix du Maine ou Duverdier, mais assez confusément disposé. p. b.

    Est-ce une critique de ces énormes Odes Pindariques de Ronsard, où la fin fait oublier le commencement, celle, par exemple, en l’honneur de Michel de
    l’Hospital, où les muses sont louées si pompeusement ?

    e. p.-b.
  3.