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V

RAPPORT SUR L’AFFAIRE DES BIENS COMMUNAUX


Des contestations s’étaient élevées entre la municipalité de Blérancourt et le châtelain, M. de Grenet, au sujet de certains droits de propriété. Saint-Just, auquel son titre de licencié ès lois donnait autorité en pareille matière, fut choisi pour représenter la municipalité dans les pourparlers qui s’engagèrent. Les archives communales de Blérancourt contiennent, à la date du 17 octobre 1790, le rapport suivant de Saint-Just sur cette affaire :


Messieurs,

Le Conseil général de la commune m’a prié de vous rendre compte de mes démarches auprès de M. de Grenet pour la rentrée de vos paturaux et m’a surtout chargé de vous exprimer avec quelle droiture M. de Grenet en a agi envers lui. C’est une erreur de la part de ceux qui vous ont fait signer un arrêté de maison en maison que d’avoir cherché à vous persuader que vous deviez être présents à une conférence de deux mandataires, car, outre le tumulte qui agite ordinairement une assemblée confuse, c’eut été gêner la discussion.

La municipalité chargée de surveiller vos intérêts a fait toutes les démarches nécessaires auprès de M. de Grenet.