Page:Saint-Just - Œuvres complètes, éd. Vellay, I, 1908.djvu/387

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vibrant d’enthousiasme et salué, disent les procès-verbaux, par des applaudissements « à tout rompre », inais dont le texte n’a malheureusement pas été conservé.

Saint-Just était encore à Soissons, le 9 septembre, quand il annonça son élection à son beau-frère, Adrien Bayard, par cette brève lettre :


Frère, je vous annonce que j’ai été nommé, lundi dernier, député à la Convention par l’assemblée électorale du département de l’Aisne. Faites-moi le plaisir de me mander, dans le courant de la semaine, si je puis disposer, pour une quinzaine, de votre logement, en attendant que j’en aie trouvé un. Dans le cas où cela se pourrait, donnez-moi une lettre pour le concierge.

Donnez-moi des nouvelles de votre épouse ; envoyez-la-moi, si vous voulez, quand je serai installé.

Je vous embrasse tous les deux de tout mon cœur.

Votre frère et ami,

Saint-Just.

Soissons, ce 9 septembre 1792.


P.-S. — Je pars lundi prochain.