Page:Saint-Just - Œuvres complètes, éd. Vellay, II, 1908.djvu/549

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Je demande que tout prêtre soit tenu de prendre une profession utile à ses concitoyens, sous peine d’être privé de la moitié de son traitement.


Tout homme qui n’a pas le sens droit dans le jugement de ses semblables est un fripon.


Le côté droit voulait la mort du roi, et cependant les sots de ce côté défendaient Louis ; c’est ce qui faisait dire à Fabre : « Ils désirent la mort du roi, parce que sa vie est un obstache à leur ambition ; mais ils veulent conserver pour eux des apparences d’humanité. Ils marchent ainsi d’une manière sourde à leurs desseins. »

Lanjuinais, du côté droit, ne voulait pas la mort du roi, et cependant les autres la voulaient ; ils le disaient, et ils applaudissaient Lanjuinais.


Les malheurs de la patrie ont répandu sur tout l’empire une teinte sombre et religieuse. Le recueillement est nécessaire dans ces circonstances pénibles ; il doit être le caractère de tous les amis de la République.


Ne pas admettre le partage des propriétés, mais le partage des fermages.


2.
Projet de décret.

Ce projet de décret fut trouvé, après le 9 thermidor, dans les papiers saisis chez Saint-Just.

La censure des magistrats est devenue nécessaire : ils se pardonnent tout entre eux, et transigent sur l’impunité. Cette censure doit être partout présente ; elle doit suivre pas à pas l’homme en place ; elle doit être propre au génie de notre révolution. Cette censure ne peut exercer d’autorité ; elle doit remplacer les armées révolutionnaires que