Page:Saint-Point - L’Orbe pâle, 1911.djvu/37

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amours, je les sens comme un vent insidieux et chaud, comme un simoun.

Qu’on les libère ! Qu’ils partent pour leurs fécondes étreintes, abandonnant cette illusoire maîtresse qui n’a que des appas sans réalité, cette guerre stérile dont seuls sont victimes les obus condamnés à une mort solitaire et aussi stérile, eux qui furent créés pour la destruction et qui réclament une auréole de fer et de sang.

Mon ardeur que leur porta ma pensée, se dispersera aux lits enfiévrés des jeunes marins étreignant leurs amantes rejointes.

Et que tout soit silence !