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Page:Saint-Point - L’Orbe pâle, 1911.djvu/88

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— Je le veux avec ses ailes.

Le sort que l’homme réserve à cet oiseau ne s’accomplira pas.

Je le nourrirai, je le soignerai et quand ses ailes seront toutes poussées, je les ouvrirai pour les voir resplendir au soleil.

Et le bel albatros partira sur les mers, libre et superbe, emportant comme fétiches un baiser de ma bouche rebelle, l’odeur de mes mains libératrices et mon âme errante.

 

Mais devant l’albatros qui volait sur la mer, j’ai regretté mon arme ?

On a le droit de tuer, on n’a pas le droit de mutiler…, d’amoindrir.