Page:Saint-Pol-Roux - Les Reposoirs de la procession, t1, 1893.djvu/188

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rité des Pères de l’Église, je dois me faire violence.

Dans la coutumière mascarade des corps, caricatures du visage ainsi que gibbosités du buste et bizarreries des membres désopilent la rate par l’absurdité de leur mensonge, cela sort des cadres du possible pour entrer dans l’inoffensive invraisemblance ; aussi, rassuré par cette incontagieuse fantaisie, l’on rit de la forme ridiculisée comme l’on rit de l’orthographe d’un troupier à sa payse. Mais ici le cas fut autre, cette extraordinaire mascarade des psychés nous ayant appris qu’on n’exagérerait jamais assez avec l’Âme humaine, spélonque insondable, et qu’il est impossible d’en dire : voici sa difformité dernière, voilà sa repoussance extrême. La plus téméraire imagination sera toujours battue par les sourdes fantas-