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Page:Saint-Pol-Roux - Les Reposoirs de la procession, t1, 1893.djvu/28

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Croyant à des idées subtiles sinon avares qu’un déguisement protège, je vois le saisissable en miséricordieux et joli mensonge de la Beauté, vérité première.

Cette formidable Isis, dont la soudaine intensité ferait mourir, s’édulcore par d’innocents reliefs et dégage d’enfantins phénomènes à l’usage de la poussive aperception et du malingre entendement de l’homme peureux, — et voici l’univers sensible : bénigne aumône de l’apocalypse latente[1].

Vivre, c’est donc assister à la Comédie des Secrets représentée dans l’incommensurable décor de la Pitié.

Spectacle acroamatique dont il sied de hardiment rechercher les clefs, car ses personnages aux gestes de vent, de fleuve, de

  1. L’Univers est une catastrophe tranquille ; le poëte démêle, cherche ce qui respire à peine sous les décombres et le ramène à la surface de vie.