Page:Saint-Saëns – Problèmes et Mystères, 1894.djvu/61

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la foi n’y est plus. Des enthousiastes, assoiffés d’idéal, attendent avec anxiété une foi nouvelle ; ils attendront en vain ! ce ne sont pas seulement les dogmes qui s’usent, c’est l’aptitude même à croire qui se perd : l’athéisme envahit le monde. Ici il faut nous arrêter ; la chose en vaut la peine.


L’athéisme, avouons-le, est fort mal porté. Beaucoup de gens reculent devant lui par répulsion pour une tourbe qui nie Dieu afin de s’affranchir de toute règle, de tout frein, pour n’avoir d’autre loi que la satisfaction des appétits les plus vils ; il y a de quoi faire reculer en effet, pour peu qu’on ait quelque délicatesse.


D’ailleurs, une négation n’est pas