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VIII INTRODUCTION.
n’écrirais plus, certes, que le réveil de Brünhilde est « un enchantement ». Non que la symphonie qui accompagne le réveil de Brünhilde ait cessé de me paraître enchanteresse; mais ce qui précède est si long, ce qui suit si languissant, et les trilles prolongés des deux amants si étranges, que les quelques mesures du réveil proprement dit me semblent une compensation insuffisante. En revanche, mon admiration n’a cessé de grandir pour Rheingold et pour les trois quarts au moins de Tristan et de la Walkyrie. Mais, tout en admirant la puissance colossale déployée dans le Crépuscule des Dieux et dans Parsifal, je n’en goûte pas le style alambiqué, et, selon moi , mal équilibré. Cette critique n’est que générale, bien entendu; car il faut, il me semble, être dépourvu de tout sentiment musical pour ne pas admirer