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mais il dure trois quarts d’heure, il fallut y renoncer. Je tournai la difficulté en me réduisant à un morceau pour piano et orchestre, Africa, exécuté par l’auteur, sous la direction de M. Stanford. Le programme fut ainsi composé :

1. Le Banquet des Phæaciens, fragment d’Ulysse (op. 41), MAX BRUCH.

2. Fantaisie pour piano et orchestre : Africa, SAINT-SAËNS.

3. Prologue de Mefistofele, BOÏTO.

4. Poème symphonique (op. 32) : Francesca da Rimini, TCHAÏKOVSKY.

5. Suite (op. 45), Peer Gynt, GRIEG.

6. Ode (op. 52), East to West, STANFORD.

Préparé par plusieurs répétitions préalables à Londres et une dernière, le matin même du concert (qui eut lieu dans l’après-midi), réalisé dans une belle salle de dimensions moyennes, devant un public favorablement disposé, ce concert a obtenu, est-il besoin de le dire ? un énorme succès ; quand on invite les gens, ce n’est pas pour leur faire affront.

En France, le gros public ne connaît guère de M. Max Bruch que son concerto en Sol mineur pour violon, qui est sous l’archet de tous les violonistes ; c’est assurément une de ses meilleures œuvres, mais il en a écrit beaucoup d’autres qui méritent d’être connues. Son idée de mettre en musique, pour le concert, l’Iliade et l’Odyssée, est heureuse ; il y a ample matière à musique dans ces