Page:Saint-Saëns - Rimes familières.djvu/108

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La froide limace, le ver,
Toute une faune de l’enfer
Rampe sur son écorce grise ;
Elle s’insinue, elle brise
La pierre sous son lent effort ;
Dans l’œil de la tête de mort
Elle enfonce ses radicelles
Sans hésiter ; elle est de celles
Qui ne s’arrêtent devant rien ;
Pour elle il n’est ni mal ni bien.


Oh ! Dans les rayons, les étoiles
Et l’azur, à travers les voiles
Des légers brouillards du matin,
Admirez l’arbre, le satin
Des feuilles, le velours des mousses,
Le vert tendre des jeunes pousses ;